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Patrimoine

Patrimoine de Bessens

L’apparition de l’église de Notre Dame est difficile à situer, peut-être au début du moyen Âge, un peu après la fin de la domination wisigothique. Elle pourrait avoir donné naissance à un enclos ecclésial, c’est-à-dire quelques maisons rassemblées autour du lieu de culte dans une modeste enceinte de fossés ou une simple palissade. A ses côtés, profitant de la proximité du grand chemin de Toulouse, une motte artificielle, détruite vers 1820, porta une tour ou un petit château dès le XI° siècle.

Cette église, dédiée à l’Assomption, ruinée entièrement au 16° siècle, fut rebâtie au milieu du 17° à peu près telle qu’elle est aujourd’hui, avec une nef rectangulaire terminée par une abside à cinq pans et flanquée de deux chapelles.  En 1913, dans le cœur, puis en 1920 dans la nef, on a crée curieusement sur un plafond plat de fausses nervures en plâtre .

Le portail à voussures appartient sans doute à l’église précédente.

Le clocher-mur de trois étages a été restauré en 1861 ; on lui a donné alors un pignon de forme cintrée.

La balustrade Louis XV en fer forgé est ornée d’attributs eucharistiques

Le lavoir du Toil

 

Le lavoir du Toil (prononcer Touel) fut construit sur un terrain communal, non loin du chemin du Toil, où se trouvait une source abondante et pure. 1879 : plusieurs demandes sont formulées pour la création d’un lavoir public par les administrés de la commune. Un plan et un devis en date du 28 septembre 1879 comprenant le terrassement, la maçonnerie, la charpente et la couverture sont signés et validés pour un montant de 1400 Francs. 1881 : la construction du lavoir communal peut débuter mais le devis a dû être revu à la hausse pour deux raisons principales :

• une liée à la sécurité : il a fallu construire une véritable fontaine car le réservoir du lavoir devait être petit et découvert et cela présentait un grand danger pour les enfants en bas-âge.

• une liée au sous-sol : les fondements où étaient présents une masse boueuse provenaient de déblais d’une ancienne carrière à gravier. Ces gravières servaient de matériaux pour construire des maisons. Le coût total fut de 1800,65 Francs.

Les registres nous apprennent que le garde-champêtre avait fort à faire pour que règne la loi parmi ces lavandières. En effet, elles rencontraient des problèmes pour la répartition des bassins et pour les jours d’utilisation qui devaient être demandés en mairie ! Ce lavoir est le plus important des deux présents dans notre village et fut fréquenté jusqu’à l’adduction d’eau potable, vers les années 1950. Les deux dernières personnes qui l’utilisèrent occasionnellement furent Jeanne Bessou épouse Vignolles et Jeanne Toulouse épouse Bonhoure, habitantes de l’actuelle rue des rosiers. 

Un second lavoir, libre d’utilisation et moins fréquenté, était situé au bas du village, sur le ruisseau du Tauris. Une grosse pierre sous le pont servait à détourner l’eau et à pouvoir ainsi laver le linge. 1952 : la grosse pierre a été enlevée car il n’y avait plus de lavandières et les gens se plaignaient que cette pierre freinait l’eau. Il n’y en a plus aucune trace de nos jours. Il y avait aussi deux fontaines à Lapeyrière. • Une appelée « Fontaine de Saint Ferréol » sur la pente allant vers la voie ferrée, au bas de statue. • Une appelée « Foun del port » en contrebas de l’ancienne briqueterie qui était utilisée pour les puisages d’eau par les femmes des environs et surtout pour la composition des traitements du vignoble. Cette fontaine rendit de nombreux services lors de la sécheresse de 1949.

GBRH

A noter : le défrichage, nettoyage et les maçonneries ont été réalisées par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine de Bessens qui anime également le lieu. La toiture et charpente ont été financées par la commune de Bessens. Le panneau d'information a été offert par le GBRH.

Une anecdote de l'Histoire

racontée par le GBRH


Si vos promenades automnales vous amènent au lavoir en septembre, pendant le temps des vendanges, vous pourrez vous imaginer une scène qui a dû être cocasse…
Dans les années 1940, alors qu’encore certaines femmes allaient laver du linge dans les bassins, certains hommes s’y rendaient également, mais avec leurs barriques !! Tremper les barriques dans les bassins servait à récupérer l’étanchéité du bois…. Il est donc facile d’imaginer que l’eau ensuite était moins claire et que les félicitations n’étaient pas de mise !!
 

L’église de Lapeyrière fut incendiée en juillet 1628 pendant les guerres de Religion par Saint-Michel, gouverneur protestant de Montauban, après un combat où les catholiques essuyèrent une sanglante défaite.

Elle fut reconstruite après 1629 et fut annexe de l’église de Dieupentale jusqu’en 1790. L’église est dédiée au martyr Saint Ferréol, un tribun romain martyrisé à Vienne, en Dauphiné en 287. Ce lieu de culte fut alors un centre de
pèlerinage très suivi aux 17ème et 18ème siècles après la terrible peste de 1653 qui ravagea les environs de Montauban et les villes et villages proches de Bessens, tels Montech, Finhan, Montbartier, Monbéqui... Ce pèlerinage était fêté le 18 septembre et les processions réunirent beaucoup de pèlerins des villages limitrophes jusqu’au début des années 1940. Une messe annuelle fut célébrée jusqu’aux années 1960.

On répète aujourd’hui, que plus d’un pèlerin fit, à genoux, la pénible ascension qui conduit à ce sanctuaire. Les générations qui se sont succédées n’ont eu cesse de répéter que depuis le jour mémorable du pèlerinage, on n’eut plus à compter de nouvelles victimes.

A l’origine, l’église devait être une simple nef agrandie lors de sa reconstruction après 1629. De plus, les nécessités du pèlerinage de Saint Ferréol firent ajouter à la construction un bas-côté droit moins haut que la nef existante, à laquelle il se relie par une série de trois arcades en plein cintre. Le clocher est une petite tour carrée, surmontée d’une pyramide à quatre pans accentués. Elle est aujourd'hui désacralisée. 

GBRH

 

Saint Férréol

 

Saint Ferréol de Vienne, dont on ignore la patrie native, était un tribun romain.
Ce grade supérieur qui lui donnait un commandement sur mille soldats en faisait évidemment un officier supérieur, et nous laisse naturellement comprendre en quelle estime il était dans l’esprit de ses chefs, à cause de son intelligence et de ses qualités militaires.

Mais aux qualités de son état, le tribun romain en ajoutait d’autres non moins précieuses, celle d’ un vrai disciple de Jésus Christ. En effet, plein de foi et de charité pour ses semblables, sous sons habit d’officier se cachait une âme d’apôtre.
Une telle vie ne pouvait passer inaperçue, il fut dénoncé comme chrétien au gouverneur de Vienne, à Crispin qui le fit comparaitre devant son tribunal.
Le gouverneur le condamna d’abord à la prison puis après son évasion ou il traversa le Rhône à la nage, il le condamna à mort. Notre Saint fut décapité à Vienne vers l’an 287.

Anecdotes

 

L'église de Lapeyrière abritait des toiles d'élèves de maîtres avant son pillage intervenu il y a quelques années seulement.

Son clocher en forme de tour carrée est assez rare dans la région qui compte la plupart du temps des murs-clochers. 

Romancier, poète et critique, Pierre GAMARRA a longtemps vécu à Bessens qu'il a choisi comme dernière demeure.

Il a consacré à notre commune et notre belle plaine de Garonne plusieurs poèmes, devenant le patrimoine immatériel de Bessens. 

Etudié dans les écoles, il aura publié au cours de sa carrière une centaine d'ouvrages et plus d'un millier d'articles. Les valeurs de fraternité, de liberté, d'espérance et de respect d'autrui sont fondamentales dans son oeuvre.

 

Crédits photos noir&blanc : Jean Portes

BESSENS sous la plume de GAMARRA

1919 -2009

"C’est une terre d’ocre dure où les galets de la Garonne s’enfoncent comme des pensées dans la conscience d’un homme."

Poème « Campo Santo »Extrait d’un recueil inédit de 2006 intitulé « Poèmes sur un cahier japonais. »

Bessens est traversé par le canal qui relie la Méditerranée à l'océan Atlantique. Les abords sont aménagés pour accueillir les promeneurs à pied comme à vélo (vélo route). Cette partie est appelée "canal latéral" à la Garonne et assure la continuité du Canal du Midi jusqu'à Bordeaux. Les anciens chemins de halage font aujourd'hui le bonheur des pêcheurs. 

La construction de ce canal débute en 1838. Il sera ouvert à la navigation en plusieurs étapes (1844 pour le tronçon Toulouse à Montech et Montauban)

Le canal latéral à la garonne mesure 193 km et compte 66 écluses et nombre d'ouvrages d'art dont le pont canal d'Agen (franchissant la garonne) considéré comme le plus long de France avec 550 m et 23 arches. 

 

Anecdote de l'Histoire

 

Lors de la première mise en eau du canal latéral, il semblerait qu'une rupture se soit produite au niveau de Bessens. 

Qui aurait pu croire un jour que Bessens était terre de vignes et que son terroir soit classé AOP Fronton ? Jadis, il fut un temps où le plateau de Lapeyrière était couvert de vignes. L'arrivée de la briqueterie a provoqué la disparition du vignoble, cette dernière rachetant de nombreuses parcelles et les propriétaires bénéficiant de primes d'arrachage. 

Une étude de l'école d'ingénieur de Purpan, section viticuluture a d'ailleurs conclu en la possibilité de réimplanter un vignoble sur la commune. 

 

Jusqu'à la veille de la Première Guerre Mondiale, un boulanger était installé rue de la mairie. Après l'arrêt de son activité, son four est resté figé dans le temps jusqu'à nos jours.